illyithene-djurdjura

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LE CALENDRIER AGRAIRE BERBÈRE

Calendrier agraire (agricole) Kabyle Berbère.

 

1-définition :

 

Calendrier :

 

les noms des principaux mois, ceux qui sont marqué par quelque activité au festive d’un l’un au l’autre des calendrier, le solaire ou le lunaire musulman. du calendrier solaire on connaît yennayer ,furar ,maghres ,maggu,yunyub(juin),yulyuz(juillet),ghucht(août),cwetember(septembre)et ttuber, nunumber).
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En Kabylie, la vie agricole est scandée par un calendrier solaire ; julien et grégorien. Cependant, dans les villages, seul sont vraiment connus, les noms des principaux mois, ceux qui sont marqué par quelque activité au festive d’un l’un au l’autre des calendrier, le solaire ou le lunaire musulman. du calendrier solaire on connaît yennayer ,furar ,maghres ,maggu,yunyub(juin),yulyuz(juillet),ghucht(août),cwetember(septembre)et ttuber, nunumber).
Du calendrier musulman on connaît Tâachurt,Lmouloud…etc.


L’année aussi divisé selon d’autres repères d’avantage que les saisons calendaire se sont les travaux agricoles a accomplir a des moment précis qui scandé l’année comme Timgharine ,
Insla


Resumé :


-2-Lakhrif (automne) :

2-1-Taburth n usegas(la porte de l’année) :
Lakhrif commence par taburt usegas,le premier septembre et d’autres informateurs disent c’est le 15 août de calendrier julien,a ce jour la chaque famille sacrifie un coq mais aussi d’autres informateurs situent taburth n usegas a l’ouverture des labours(h’artadem)

2-2- Tissemtith (mûrissement) :
De (semti) commencer a mûrir, moment ou apparaissent les premières figues mures et on l’on instaure l’interdiction (El h’aq) de cueillir les figues, sous peine d’amande,a cette période il y’a une abondance au grain récent et les raisins et divers légumes frais :tomates,poivrons, courges,et melons…etc.

2-3-Lah’lal n laft :
Commence a partir de 17eme jour de l’automne, 3 septembre de calendrier julien, période licite pour les semis des navets.

2-4-Ichakhen
-Lahlal n yifer :
Période licite pour l’effeuillage des figuiers, au premier septembre les enfants, les hommes et les femmes se rassemblent pour effeuiller (achraw), pour nourrir les bœufs.
2-5-Thaqachachth n lakhrif :
Dans cette période on fait tomber les derniers fruits et on dépouille les arbres de leurs feuils

2-6-Thimechreth(sacrifice):
Précède “awjeb”, c’est le sacrifice d’un boeuf acheté en commun dont la viande est partagée entre les membres de clan (adhrum).

2-7-Awjeb :
C’est la période par laquelle commence les labours et semailles.

2-8-Lah’lal ou h’artadem (labours) :
Commencés des que la cérémonie d’ouverture, qui est an même temps un rite de pluie a été accomplie et des que les terres suffisamment humide.
-3-Chathwa (hiver) :
Commence selon les informateurs, an15 novembre ou an 1er décembre.
3-1-Lah’lal ou h’artadem (labours) :
Définit dans la première partie (automne), mais il y’a un allongement des labours dans l’hiver.

3-2-Liali (les nuits) :
Le coeur de l’hiver, liali(nuits) période de quarante jours dans laquelle presque tous les informateurs distinguent deux parties égales(liali timellaline)les nuits blanches , et (liali tiberkanine) les nuits noires. Les informateurs trouvent des justifications dans ce principe de division dans les variations climatique.

3-3-premier (1er) ennayer :
Situé au coeur de l’hiver marqué par tout un ansemble de rites de renouvllement et interdits en particulier le tissage ou le balayage, que certains informateurs étendent a toute la période de Issemaden .
3-4-Issemaden :
periode qui couvre le passage de décembre a janvier.

3-5-El âazla n ennayer(séparation de ennayer ) :
La fin de liali et marqué par la célébration rituelle de El Aâzla la vie et apparue a la surface de la terre. Les premières pousses pointent sur les arbres c’est l’ouverture El Ftuh’. Le cultivateur va dans les champs planter des rameaux de laurier-rose qui ont le pouvoir de chasser Maras, le ver blanc. Ce même jour, avant le lever de soleil, on se rend, dit-on à l’étable et on crie dans l’oreille de boeuf « bonne nouvelle ennayer est fini ».

3-6-Amerdil (emprunt) :
Désigne soit le passage d’un moi a un autre (décembre à janvier, ou de janvier à février ou de février à mars, soit le passage de l’hiver au printemps.

 

· Es-sbâat (les sept) : Quatre semaines de qui découpent le mois de février qui sont El Mwaleh’(les salés),El Qwareh’(les piquants), El Swalah’(les bénéfiques) et El Fwateh’(les ouverts).appelés parfois Ma,Qa ,Sa et Fin par les marabouts.
-4-Thafsuth (printemps) :
4-1-Tamghart (vieille) :
thimgharine marque les quelque jour a la periode suivante,l’hiverou janvier ou feverier.

4-2-Hussum ou hayan :
Période éminemment défavorable, ces deux noms sont utilisés pour désigner toute la période de transition de fin de janvier à la mi de mars

 

4-3-Natah’ ou thftirine :


Première semaine de mars,la vie accomplit sont oeuvre, on ne doit pas déranger son travail en pénétrant dans les champs ou dans les vergers dans cette période ils y’a des interdits qui sont instauré comme les labours,le mariage,les rapports sexuel,façonner et cuir la poterie, travailler la laine et tisser.


Le jour de l’équinoxe (Adhwal guitij) on frappe sur les bidons pour faire de bruit et empêcher les boeufs qui ce jour là comprennent le langage des humains, d’entendre ce qui dit sur l’allongement des jours, car ils prendraient peur d’avoir travaillé d’avantage.


Autres rites de Natah’ : par exemple dans la journée an matin, s’il ne pleut pas, les puits ne se rempliront pas, s’il pleut c’est le signe d ‘abondance, s’il neige, il y aura beaucoup de perdrix et d’oeufs

4-4-El fwatah’ (les ouverts) :
Temps des sorties et des naissances, sur la terre cultivé e comme dans le troupeau, la fête de vert et de l’enfance. Tout le rituel de la joie et des objet de bonheur et prospérité .les enfants sortent dans les champs a la rencontre de printemps, ils mangeront une semoule de céréales grillés et de beurre. Le couscous est servit ce jour la, les femmes teignent les mains de henné ils vont par groupe chercher de la bruyère pour faire de balais (thafarah’t) de Farah’ la joie.

 

4-5-Tharurith wazal (retour d’Azal) :
Situe pendent Natah’ au mois de mars après le sevrage ou un peu plus tard, en avril au moment de la tonte ou peu après. La limite extrême c’est le début de mai, a partir de ce jour là, le troupeau sortait très tôt le matin et revient a la fin de la matinée pour passer le plein jour (Azal) le moment le plus chaud de la journée au village, puis ressort en début d’après midi et rentre a coucher du soleil.

4-6-Sarclage :


Avec « Ivril » avril commence une période de facilité et d’abondance, les travaux reprennent par tout dans les champs on cueille les premiers fèves.

 

4-7-Nissan :


Pendant cette période, la pluie apporte le fécondité et la prospérité, on procède a la tonte des brebis, Nissan c’est la période de transition, pendant Nissan il y’a une période néfaste « Edbegh »dont nul ne sait exactement ou il se situe et pendant cette période il faut éviter de tailler ou greffer les arbres, de célébrer les noce, de blanchir les maison, de monter le métier et de mettre des œufs à couver…etc.

· lorsque s’achève la période «Izegzawen »les verts, les dernier traces de la verdure disparaissent peu a peu de la campagne les céréales sont tendre.


· Les noms des décades (semaines qui découpent le moi de magu (Mayu)désigne les apparence successives des champs de céréales, après Izegzawen(vert),iwraghen (les jeunes),Imellalen(les blancs),après Imellalene Iquranen(les secs).période ou les champs de serials son secs, alors c’est le dernier jour de iquranen appelé « une braise est tombé é dans l’eau ; tout le monde doit commencer saif.
· Pendant les jaunes, on soucie seulement de protéger les récoltes mûrissantes. Contre les danger, pars jets de pierres .des cries (Ah’abi) ou des épouvantails. Les rites collectifs (assifedh) auxquels on a aussi recours pour transférer les forces maléfiques hors de territoire qu’on veux protéger d’ans une grotte,un arbuste ou un tas de pierre après les avoir fixé sur des objet (poupées ou des animaux par exemple un couple d’oiseau voué au sacrifice,ne sont que l’application du schème du transfère du mal) qui met en œuvre dans la cure d’un grand nombre de maladie s :fièvre ,folie possession par djinn ou stérilité.

 

-5-Anebdhu (été) :


Selon la plus part des informateurs le premier jour de l’été se situe au 17 du mois de magu, de même que les actes de fécondation est exclus du moi de mai, le sommeil et exclus du premier jour de l’été ; on se garde de dormir dans la journée sous peine de tomber malade ou perdre le courage
5-1-Essaif (moisson) :
Commence à la fin d’Iquranene s’achève autour de Insla

5-2-Insla :
Le jour de solstice d’été (24 juin), ou l’on allume partout des feux. On attribue à la fumée, réunion de sec et de l’humide (comme le peuplier et le laurier-rose), les fumigations caprification ont le pouvoir de féconder les figuiers.

 

5-3-Smaїm :


Les quarante jours de es-maim (la canicule) commence a la fin dépiquage et de vannage, période pendant laquelle les travaux sont interrompus, dans cette période par exemple on dit souvent que s’il y’a beaucoup de sirocco il y’aura de la neige pendant ‘Liali’

-6-Conclusion :
Pierre Bourdieu a mis ses connaissances scientifiques pour nous expliquer le calendrier usuel en Kabylie, il a fait un travail de recherche sur terrain pour arriver en fin a donner des réalités scientifiques, dans ce fameux travail il a démontré la réalité d’une société kabyle riche de coutume, traditions et de la culture.

-7-bibliographie
-Bourdieu (P) : « le sens pratique » Ed Minuit Paris 1980.
-Camille Lacoste Dujardin : « dictionnaire de la culture berbère en Kabylie »ed la Découverte, Paris 2005.
-Gilles (F) : « dictionnaire de sociologie »ed Armand Colin Paris2004.
-Plan

1-définition :
Resumé :
-2-Lakhrif (automne) :
2-1-Taburth n usegas(la porte de l’année) :
2-2- Tissemtith (mûrissement) :
2-3-Lah’lal n laft :
2-4-Ichakhen
2-5-Thaqachachth n lakhrif :
2-6-Thimechreth(sacrifice):
2-7-Awjeb :
2-8-Lah’lal ou h’artadem (labours) :
-3-Chathwa (hiver) : 3
3-1-Lah’lal ou h’artadem (labours) :
3-2-Liali (les nuits) :
3-3-premier (1er) ennayer :
3-4-Issemaden :
3-5-El âazla n ennayer(séparation de ennayer ) :
3-6-Amerdil (emprunt) :
-4-Thafsuth (printemps) :
4-1-Tamghart (vieille) :
4-2-Hussum ou hayan :
4-3-Natah’ ou thftirine :
4-4-El fwatah’ (les ouverts) :
4-5-Tharurith wazal (retour d’Azal) :
4-6-Sarclage :
4-7-Nissan :
-5-Anebdhu (été) :
5-1-Essaif (moisson) :
5-2-Insla :
5-3-Smaїm :
Abbas akli dit : doumyati
Février le 06 / 2020


24/07/2020
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L'AIL : LES BIENSFAIT

TICHERTH   ...   الثوم  ...  L'AIL 

 

 

Les bienfaits de l'ail sur la santé 

 

Riche en vitamines (A, B, C, E), en antioxydants, en composés soufrés, en calcium, en potassium, en zinc, en sélénium, en allicine (un antibiotique naturel super puissant), l'ail est une plante qui figure en tête de liste de la famille des super-aliments et des alicaments, ces aliments-médicaments ! Oui mais... quels sont exactement ses bienfaits sur notre santé ? CuisineAZ nous en dit plus !

L'ail, allié de notre système cardio-vasculaire
Si l'ail n'est pas excellent pour notre haleine et notre sex appeal, pour notre cœur, il n'y a pas mieux ! En effet, des études ont établi que les personnes qui consommaient 2 à 5 g d'ail tous les jours avaient moins de cholestérol et de triglycérides sanguins que les autres. De fait, la consommation d'ail permet de réduire les risques de maladies cardio-vasculaires.

De plus, l'ail augmente la fluidité du sang : idéal pour prévenir la formation de caillots sanguins dans les artères.

L'ail, un anti-cancer reconnu
Autre bon point santé : l'ail contient de nombreux composés soufrés qui, selon certaines études, lui conféreraient des propriétés anti-cancer en empêchant la multiplication des cellules cancéreuses dans l'organisme. La consommation régulière d'ail permettrait ainsi de prévenir l'apparition des cancers de la gorge, du côlon, du sein, de la prostate, des ovaires, ou de l'estomac.

Sans oublier que l'ail booste le système immunitaire : en cas de maladie, notre corps va donc combattre plus efficacement les cellules cancéreuses.

L'ail pour combattre certains virus et infections
L'ail possède des propriétés antimicrobiennes, antiseptiques, anti-inflammatoires, anti-bactériennes, antibiotiques, antifongiques et antivirales. Ce qui fait de lui un aliment capable de chasser et d'éliminer un grand nombre de bactéries pathogènes quand elles parviennent à s'introduire dans notre organisme.

L'ail est donc un allié de taille pour lutter contre de très nombreuses maladies infectieuses comme : le rhume, l'angine de poitrine, le mal de gorge... mais également l'acné ou les verrues (grâce à ses vertus purifiantes), le psoriasis (grâce à des composés sulfuriques qui calment les inflammations de la peau), ou encore des intoxications alimentaires (notamment la salmonellose).

L'ail pour favoriser la digestion
En cas de troubles digestifs chroniques ou de problèmes de digestion, il ne faut pas hésiter à mettre plus souvent de l'ail au menu. En effet, l'ail contient des acides phénoliques réputés pour nettoyer et épurer le système digestif de l'intérieur.

Mais ce n'est pas tout : l'ail est également riche en inuline, un prébiotique qui nous aide à lutter contre l'inconfort digestif et restaure notre flore intestinale.

L'ail, bon pour la ligne
On l'ignore souvent, mais l'ail, en plus d'être très peu calorique (149 calories/100 g), est un légume qui :

booste le métabolisme et nous fait brûler plus de calories

favorise l'élimination via les urines

envoie des signaux de satiété au cerveau quand on le consomme : idéal pour éviter de trop manger au cours d'un repas !


24/07/2020
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L'AMOUR : DEFINITION

 

 
 
 
 
 
 
 

L’AMOUR : DÉFINITION PHILOSOPHIQUE

 

 

Amour philosophie

 

 

Depuis l’Antiquité, l’Amour occupe les philosophes. C’est grâce à Platon, grâce à son Banquet, que la question a acquis ses lettres de noblesse. L’amour, au sens général, est un élan du coeur qui nous porte vers un être. On peut même parler d’une philosophie de l’amour (comme on parle de la philosophie du vivant ou de la connaissance).

La Philosophie de l’amour est le domaine de la philosophie sociale et l’éthique qui tente d’expliquer la nature de l’amour. L’enquête philosophique de l’amour cherche à distinguer les différentes sortes d’amour; ;se demande si et comment l’amour est / peut être justifié; interroge  la valeur de l’amour ainsi que les rapports entre aimés.

Définitions générales de l’amour :

Latin : amor : affection, vif désir

Philosophie, Psychologie : inclination vers une personne ou même un objet considéré comme bon

Morale : tendance opposée à l’égoïsme

Définitions particulières sur l’amour :

– Platon : “Toute aspiration en général vers les choses bonnes et vers le bonheur, voilà l’Amour”

– Tolstoï : “L’amour a toujours pour base le renoncement au bien individuel”

– Descartes : “L”amour est une passion qui peut naître en nous sans que nous apercevions en aucune manière si l’objet qui en est la cause est bon ou mauvais”

– Spinoza : “L’amour n’est autre chose qu’une Joie accompagnée d’une cause extérieure”

– Schopenhauer : “L’amour est un piège tendu à l’individu pour perpétuer l’espèce”

 

 

Pour aller plus loin sur la philosophie de l’amour :

– L’amour platonique

– Eloge de l’Amour de Badiou

 


11/06/2019
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LE TATOUAGE CHEZ LES BERBÈRES

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Le tatouage est l’un des plus anciens rites de la culture berbère, dont les origines remontent à la période pré-islamique. Ces ethnies berbères, dont l’on retrouve des traces datant de l’antiquité pharaonique, tribus nomades et groupes berbérophones, ont historiquement une présence dans plus d’une dizaine de pays africains, du Maghreb méditerranéen à l’Afrique sub-saharienne en passant par l’Égypte et le Niger, de l’océan Atlantique au rivages du Nil.

Le tatouage berbère est lié à un ensemble de rites païens de sorcellerie et de magie. Ces croyances sont toujours l’objet de coutumes dans les campagnes, où l’Islam n’a que partiellement intégré ces anciennes pratiques et croyances. Le tatouage appelé « el-âyacha » (« celui qui fait vivre »), est parfois encore pratiqué en milieu rural, où les femmes, depuis toujours, protègent leurs enfant du mauvais sort et de la malchance en leur dessinant sur le front avec du noir de fumée par exemple. On retrouve cette coutume lorsque le jour de la naissance d’un enfant coïncide avec un événement néfaste. Le tatouage a ici une fonction de communication entre le corps humain et le monde des esprits. Aujourd’hui, au Maghreb, le tatouage au henné fait encore partie des traditions berbères, le côté ornemental ayant de longue date pris le dessus depuis longtemps sur le sens magique primitif.

De tout temps, le tatouage a été une coutume chez les femmes berbères, que ce soit à titre ornemental, pour se parer comme avec des bijoux et se rendre plus belles et désirables, avec une subtile touche d’érotisme tout en suggestion, ou pour exprimer un sentiment, symboliser un statut social (mort du mari et veuvage par exemple, la femme berbère pouvant porter un tatouage sur le menton reliant chaque oreille, symbolisant la barbe du mari mort). Remontant au Néolithique en Afrique du nord, le tatouage des tribus nomades berbères servait également à dissocier et à identifier les membres des différentes tribus Amazigh par des dessins, souvent sur le visage, aux caractéristiques très géométriques et aux vertus prétendument magiques : le tatouage était notamment censé conjurer le mauvais sort (éloigner le mauvais œil) et apportait bonne fortune et réussite. Aujourd’hui encore, les femmes sont les dépositaires des coutumes d’une civilisation très ancienne, qui va à l’encontre de l’islam actuel, tel qu’il est interprété dans de nombreux pays. Le tatouage s’est partiellement adaptée à cette interdiction coranique, notamment en ne représentant jamais l’image de l’homme._20190330_210403.JPG

Pour les musulmans, la plupart du temps, le tatouage est proscrit par l’Islam, symbole de péché et de mutilation, de modification de l’œuvre divine, malgré son statut de coutume immémoriale, les imams continuant de condamner tout lien à d’anciennes croyances en des éléments surnaturels. C’est pourquoi les femmes, principales utilisatrices des dessins esthétiques sur la peau, utilisent aujourd’hui plus couramment, pour des raisons religieuses, le tatouage au henné, provisoire et non mutilant. Il existe de nombreux rites associés au Henné, lors desquels il reste très présent, même aujourd’hui : le rite du mariage (rituel de la « nuit du henné », de la naissance, du baptême, de la circoncision.

Les Imazighen, (hommes libres ) ou Berbères, se tatouaient le front, le menton, les joues, le dos des mains et les tempes à l’aide pigments issus de substances d’origine végétale, du charbon, mélangés à de l’eau ou du sang, des motifs et symboles qui leur étaient propres et avaient un sens bien particulier. 

 

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Le tatouage d’alors était plus social qu’ornemental, contrairement à aujourd’hui, où cette notion de tatouage symbolique a disparu dans les nouvelles générations de Berbères, même si il peut parfois conserver une notion d’attachement à une communauté, permettant aux berbères et notamment aux Kabyles de se démarquer culturellement des arabes.

La fonction du tatouage est donc historiquement multiple chez les Amazigh : il peut être protecteur et ornemental, mais également identitaire ou médical : dans le Sahel, en intervenant à mi-chemin entre l’extérieur et l’intérieur du corps, on lui prêtait des vertus guérissantes : mal à la tête, arthrite…

Chaque détail, chaque motif a sa propre symbolique dans le tatouage berbère

  • Le point symbolise le foyer, qui est au centre centre de la maison
  • Le croissant de lune la matière qui naît, grandit et meurt.
  • La spirale symbolise l’harmonie éternelle
  • Le cercle représente l’absolu.
  • Les palmiers tatoués sur le front des femmes berbères invoquent la déesse mère
  • Le premier trait vertical symbolise dieu et la vie, ainsi que le premier outil planté en terre par l’homme
  • Les deux traits symbolisent la dualité entre le bien et le mal qui sommeillent en chacun
  • Le carré est la représentation de la maison
  • Deux carrés superposés symbolisent le combat de dieu contre la malédiction et les ténèbres
  • La rosace, composée de triangles : celui qui a la pointe vers le haut symbolise le feu et la virilité, tandis que le triangle avec la pointe en bas représente l’eau et la féminité
  • Le plus (signe +) symbolise l’oeil de Dieu, l’étoile dont la lumière guide l’homme dans la nuit
  • La croix symbolise les deux jambes ou les deux bras de l’homme.
  • Autres symboles : la palme du palmier, les chevrons, les pectines de sapins, les lignes de vie

Les vieilles femmes berbères sont encore aujourd’hui capables de donner la région d’origine de leurs congénères en fonction du nombre de traits sur leurs tatouages. Sur le front ou la tempe, il peut être identitaire et lié à une tribu donnée, comme les tribus des Drids ou des Beni-Douala qui l’utilisaient comme signe de reconnaissance. Le tatouage rituel est encore courant au Yémen, dans le désert et au Maghreb,chez les nomades principalement. Les motifs peuvent avoir des sens variés en fonction des origines de la personne. 


30/03/2019
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HISTOIRE DE M'CHEDALLAH . EX MAILLOT

M'CHEDALLAH    EX  MAILLOT 

 

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Naissance du centre colonial de Maillot 1881

le choix fut porté sur Souk N'Tleta à Ighil Boumlil dans la tribu de M’Chedallah qui a accueilli le centre de surveillance des Beni Mansour en 1881 et où fut édifié en parallèle le nouveau village colonial sur une superficie de 370 ha confisqués aux propriétaires autochtones qui avaient porté l’étendard de la révolte de 1871…

 

NAISSANCE DU CENTRE COLONIAL DE MAILLOT -1881

Pendant l'insurrection de 1871, le bordj des Beni-Mansour où cantonnait une garnison d'une centaine d'hommes, sous le commandement du capitaine Mas, fut assiégé pendant 52 jours, du 7 avril au 28 juin, jusqu’à l’arrivée des renforts militaires de Constantine et d’Aumale. En plus des attaques répétées des Kabyles insurgés, le manque d'eau fut une des plus grandes difficultés de la défense. Il fallait, en effet, s'en procurer coûte que coûte pour survivre. Pour cela il fallait déjouer, pendant la nuit, la vigilance de l'ennemi qui bloquait le poste et se ravitailler à l'oued Sahel, à 300 mètres de distance.

Ces événements ont montré alors combien cet édifice stratégique était fragile et peu adapté à la défense et son efficacité réduite laissait à penser qu’il fallait réfléchir au transfert de ce dernier vers un site plus approprié. Dès le début de 1875, une opération d’exploration fut menée par une équipe de militaires et après étude, le choix fut porté sur Souk Tleta à Ighil Boumlil dans la tribu de M’Chedallah qui a accueilli le centre de surveillance de Beni Mansour en 1881et où fut édifié en parallèle le nouveau village colonial sur une superficie de 370 ha confisqués aux propriétaires autochtones qui avaient porté l’étendard de la révolte de 1871.

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Ce site a été choisi pour sa position stratégique ; il présente des conditions idéales pour abriter le centre de surveillance militaire et aussi pour servir de terrain d’assiette pour l’implantation d’un centre de colonisation :
Altitude 450 m : surveillance favorable ;
Climatologie : hiver doux et été clément ;
Topographie des sols : Terrain non marécageux (le risque du paludisme qui sévissait à cette époque dans la région est moindre) et les sols non inondables ;
Alimentation en eau potable  réalisable ;
Potentialités agricoles importantes (plaines irriguées de l’oued Sahel).
Pendant la même année, le 2 juillet 1881, Souk el Tléta a troqué son nom pour celui de Maillot et ce conformément au décret du président de la République Jules Grévy qui, sur proposition du conseil Général du département d’Alger, dans la séance du 3 mai 1881, en vue de donner à des villages nouvellement créés en

Algérie le nom du docteur Maillot, pour perpétuer le souvenir des services rendus à la colonisation par cet ancien inspecteur du service de santé des armées, avait décrété : «Le village de Souk el Tléta, situé sur le territoire de la tribu Mechdallah, département d’Alger, portera à l’avenir le nom de Maillot».

A cette occasion, l’épouse du médecin briotin, Catherine-Pauline Clabecq, avait offert au nouveau village le buste de son mari qu’elle avait sculpté pour être exposé sur sa place publique.

Signalons que le docteur Maillot ne s’est jamais rendu dans ce village, porte de la Kabylie, et ce contrairement à certaines déclarations qui affirmaient que cet illustre médecin y avait travaillé, néanmoins il avait conservé précieusement un flacon d’eau qui provenait de Souk el Tléta (communication de M. François Heller en date du 21 f évrier 2003 sur François Clément Maillot, un illustre inconnu).

Les premiers colons commencèrent à rejoindre le nouveau centre de colonisation le 20 octobre 1882. Sur 50 familles prévues, 11 seulement sont arrivées. Et depuis, ce fut un va-et-vient incessant de colons qui sillonnèrent la région pour prospecter les terres fertiles, et surtout chercher des vignobles p rospères. La majorité des postulants a vite découvert que la région n’est pas à vocation viticole, ce qui a dissuadé plus d’un à y prendre pied.

Maillot était d’abord chef-lieu de commune, puis en 1890, il devint commune mixte qui s’étend sur un grand territoire composé de plusieurs Douars :

- A l’est : Aghbalou, Ath Hamdoun, Bellil, Tiksiridène, Chorfa, Ouakour ;

- A l’ouest : Ath Aissi, El Ksar, Ath yella ;

- Au sud : Sebkha ; Ath Mançour ;

La première constitution de l’état-civil fut réalisée en 1890 par le moyen de l’arbre généalogique élaboré pour chaque famille habitant dans le territoire de la commune et suite à une déclaration de l’un des sages de chaque fraction, les personnes natives avant cette année, vivantes ou décédées, ont été inscrites sur les registres de l’état-civil signés et paraphés par Josef Lucien JORDAN, Administrateur et premier officier de l’état-civil de la commune de Maillot.

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Cette commune gérée par un régime militaire dut attendre janvier 1956 pour voir l’installation du premier conseil municipal de la commune mixte de Maillot qui est composé comme suit :

                                                   - Administrateur : M CRISTOFINI Robert ;

                                                   - Président : M IVARA Vincent ;

Membres français :                

                                                      M TROCCON Joannès ;

                                                      M BEKER August ;

                                                      M ROUMIEU  Prosper ;

                                                      M CAMPS-MANOURY Sébastien ;

                                                      M PITAVIN Lucien.
Membres musulmans :

                                                      M KHEDIS Hamoudi (Bachagha) ;

                                                      M MANSOUS-KHODJA Aissa (Agha)

                                                      M CHIBANE Ali (Bachagha) ;

                                                      M HAMOUDI Zoubir (Caïd) ;

                                                      M BELKADHI Tahar (Caïd) ;

                                                      M BEN AMAR Abderrezak (Caïd) ;

                                                      M MENOUAR Mohamed (Caïd) ;

                                                      M BELAID Said (Ouakour) ;

                                                      M MERZOUK Mohamed ben Ali ;

                                                      M OUARED Mohamed.

Le conseil, après délibération, a décidé ce qui suit :

I- La commune mixte de Maillot est composée des douars ci-après identifiés :

                                                    1. M’Chedallah ;
                                                    2. Tiksiridène ;
                                                    3. Beni Mansour ;

                                                    4. Ahl Ksar ;

                                                    5. Tachachit ;

                                                    6. Tighremt ;

                                                    7. Sebkha ;

                                                    8. Ouakour ;

                                                    9.Aghbalou.

 N.B.La commune mixte de Maillot est rattachée à l’arrondissement de Bouira et au département d’Alger

 

 

 

 


30/03/2019
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